Asma LAMRABET

L’émergence de nouvelles voies de libération pour les femmes en Islam.

 

Islam et femmes: Emergence de nouvelles voies de libération...

Asma Lamrabet

Septembre 2014

Il est évident qu’un certain  renouveau féminin en Islam est en train de prendre forme. Cette nouvelle dynamique est bien entendu encore minoritaire, mais, ici et là, des voix féminines émergent et un nouveau discours sur les femmes et l’islam est dorénavant présent dans les débats actuels et ce aussi bien au sein des sociétés majoritairement musulmanes que dans les communautés  vivant en Occident.

S’il reste vrai que certaines femmes musulmanes vont revendiquer la dénomination de « féminisme », d’autres vont, tout en utilisant les mêmes  « éléments de langage », refuser cette désignation dont la connotation, reste à leurs yeux,  trop « occidentalisée ». 

En effet, la notion même de  « féminisme islamique » est souvent rejetée, aussi bien par les tenants du discours rigoriste au sein du monde musulman - qui dénoncent sa composante extrinsèque aux valeurs dites « islamiques »-, que par les défenseurs invétérés d’une vision « eurocentrée » du féminisme, pour lesquels, l’adjectif « islamique » est forcément antinomique avec les principes universels du féminisme.

Afin de transcender cette controverse sémantique, il serait important de rappeler qu’en dehors de la définition idéologique restrictive  qui considère le féminisme comme  un courant politique qui a pris naissance en Occident, plus particulièrement aux Etats Unis et en France vers la deuxième moitié du XIXe siècle, le « féminisme » reste un phénomène mondial, si l’on prend la peine de revenir à ses principes de base et non à un modèle  en particulier .

En effet, selon donc une définition plus large, le féminisme n’est autre que  le produit  d’une lutte continue contre l’oppression patriarcale, auxquelles toutes les femmes ont participé au cours de l’histoire de l’humanité et ce en dehors d’un contexte historique ou géographique donnés. Certes, les premières luttes « catégorisées » en tant que « féministes » l’ont été en Occident – Europe et Etats Unis d’Amérique - mais cela n’exclut pas le fait que des femmes latino-américaines,  asiatiques, africaines, arabes ou autres, ont lutté et ne cessent de lutter pour leurs droits et ce sans que leurs contributions n’aient été répertoriées en tant que tel[1].   

Historique

Concernant le féminisme dit islamique, de nombreux travaux académiques situent son émergence vers les années 1990 au sein des mouvements féminins iraniens postrévolutionnaires. Cependant, il est important de souligner que les racines de ce féminisme remontent à la fin du 19ème siècle avec les réformistes arabes et  le mouvement de la Renaissance arabe ou Nahda. La figure de Huda Chaaraoui en Egypte a été représentative d’un modèle de féminisme appartenant à l’élite notable et intellectuelle des sociétés de l’époque. Cependant et peu de temps après, au début du 20ème siècle, des femmes théologiennes, toujours en Egypte, ont commencé à dénoncer l’existence d’un décalage évident entre les principes émanant des  textes scripturaires de l’islam et la réalité sociale[2].

Les mouvements nationalistes d’indépendance ont donné naissance, par la suite,  à une  deuxième vague féministe au sein de laquelle les femmes ont largement participé et ce aussi bien en Egypte, Algérie, en Tunisie qu’au Maroc. Les femmes, à l’instar des hommes nationalistes engagés dans les luttes anticoloniales ont souvent, si ce n’est presque toujours, utilisé le référentiel religieux comme puissant étendard identitaire, afin de revendiquer leurs droits à la liberté et  à l’indépendance de leurs peuples.

La période post indépendance a connu une renaissance de l’expression féministe séculaire dans lequel le référentiel religieux a été provisoirement marginalisé et où le recours à des formes de contestation antireligieuse à pris le dessus au nom d’un féminisme laïque  « universel », certes abstrait, mais qui, jusqu’aux années 70, répondait à « l’air du temps » sociopolitique de l’époque.

C’est à cette même période qu’apparurent aussi les premiers travaux académiques de celle qui allait devenir sans conteste la pionnière en matière de relecture féminine de l’islam, à savoir la sociologue marocaine Fatima Mernissi.  Mernissi, fut sans aucun doute, la première femme dans le monde arabo-musulman à dénoncer publiquement la lecture patriarcale de l’islam et les interprétations sexistes qui ont forgé l’imaginaire de la tradition musulmane. Ses différents ouvrages et travaux ont ouvert la porte à une étude critique directe des références islamiques et de leurs différentes interprétations.

Vers la même période de nombreuses universitaires musulmanes, notamment celles vivant en Occident, ont commencé à publier des études académiques sur la thématique femmes et islam  en proposant notamment des alternatives à la lecture traditionaliste et patriarcale[3].

Mais ce n’est qu’à partir des années 90 que va apparaître, de façon évidente et   pour la première fois, la dénomination du « féminisme islamique »  dans le contexte particulier de la lutte des femmes iraniennes. Il est à rappeler que cette dénomination de féminisme islamique ne fut pas tant l’œuvre des iraniennes à proprement dit que celle de théoriciennes internationales de ce mouvement  à l’instar des travaux de l’historienne et chercheur Margot Badran.

Parallèlement, et dans d’autres pays, des femmes surtout à l’échelle individuelle et académique vont commencer à revendiquer cette dénomination qui connaitra son apogée en 2005 par l’organisation du premier congrès  du « féminisme islamique » à Barcelone[4].

Il est à signaler actuellement que dans la majorité des pays musulmans et avec  l’émergence des mouvements islamistes, de nombreuses femmes militantes, appartenant à cette vision de l’islam politique, utilisent, tout en récusant fortement la dénomination féministe, des argumentaires essentiellement issus des lectures réformistes féministes afin de revendiquer des droits,  au nom de l’islam, dont notamment la participation politique et sociale.

 

Les « féminismes islamiques »

Alors qu’il y a  quelques temps  on parlait encore d’un « féminisme islamique », il serait plus juste aujourd’hui de parler de « féminismes islamiques » au pluriel, tout en notifiant que cette pluralité ne reflète pas tant des  différences structurelles de fond mais plutôt des différences de « forme » inhérentes avant tout aux contextes et lieux de ces « prises de paroles » de l’islam au féminin.

En effet, Si Amina Wadud, féministe musulmane, afro-américaine,  vivant à New York, met en avant le droit de l’imâmat des  femmes en islam, mon contexte de femme musulmane maghrébine, vivant au Maroc, pays majoritairement musulman, m’impose des priorités et des revendications qui sont différentes. Tout en étant convaincue qu’aucun texte religieux en islam, sinon un consensus interprétatif abusif des Oulémas, n’interdit l’imamat des femmes, je ne pense pas que cette revendication soit aujourd’hui prioritaire dans l’agenda des droits des femmes au Maghreb.

Ce sont, du Maghreb au Moyen Orient, en passant par  l’Indonésie et la Malaisie, jusqu’en Afrique du Sud, sans oublier les Etats Unis et l’Europe,  différents courants de pensée, aussi hétérogènes qu’éparpillés, qui sont  engagés dans une lutte commune  pour une nouvelle lecture de l’islam à même d’instaurer une véritable égalité[5].

Au delà donc, de quelques divergences dues à des « lieux de parole » distincts,  il reste que le socle de la réflexion commune de ce mouvement globalisé repose sur un principe de base qui stipule que l’égalité entre les sexes fait partie inhérente du message spirituel de l’islam. La théorie fondamentale du féminisme islamique est de démontrer, textes sacrés à l’appui, que ce sont des siècles d’interprétations religieuses discriminatoires envers les femmes qui ont marginalisé l’approche égalitaire présente dans les textes scripturaires de cette religion.

La caractéristique essentielle  de ce renouveau féminin en islam réside dans la volonté affichée des femmes - académiciennes, théologiennes, universitaires, militantes associatives - à développer un discours qui leur soit propre. Elles ne sont plus des « sujets » d’étude mais des femmes actrices actives de leur propre histoire et  de leur vécu.

En effet, ayant eu accès directement aux sources textuelles et notamment à la dimension éthique du Coran, ces femmes ont compris que ce n’est pas le message spirituel de l’islam qui est en cause dans leur réclusion millénaire, mais bien toutes les interprétations humaines, qui se sont accumulées dans la production religieuse – mais aussi dans les mentalités - et qui ont été favorisées par des contextes socioculturels et politiques structurellement défavorables à la présence féminine dans l’espace du savoir religieux.

Cependant, cette dynamique en marche depuis maintenant plus de vingt ans, peine à être reconnue pleinement car elle reste prise en otage entre deux discours antagonistes. D’un coté, le métadiscours médiatique essentialiste  qui réduit  toutes les femmes musulmanes à  l’image  stéréotypée de « la femme musulmane forcément opprimée par l’islam », et de l’autre, le discours rébarbatif de l’idéologie islamique traditionaliste qui diabolise toute tentative d’émancipation des femmes. Entre ces deux visions, c’est finalement la parole de toutes ces femmes qui est occultée et marginalisée.

Déconstruire l’interprétation religieuse patriarcale  où comment l’argumentaire théologique devient un outil de libération …

L’une des dimensions essentielles du féminisme islamique est sans aucun doute celle d’avoir développé un argumentaire religieux à même de déconstruire la lecture discriminatoire produite par des siècles d’exégèse islamique exclusivement masculine.

Je citerais, afin d’illustrer mon propos, quelques exemples de concepts qui étaient supposés être « islamiques » puisque longtemps, utilisés par les Oulémas officiels et/ou traditionalistes de l’islam et qui ont été profondément remis en cause par l’interprétation féministe réformiste.

Le premier exemple est celui de la création humaine qui, dans la tradition islamique comme dans les autres traditions monothéistes, a établi l’idée fortement symbolique de la création d’Eve à partir d’une côte d’Adam. Cette allégation tristement célèbre peut être considérée comme l’illustration d’une misogynie universelle retrouvée dans toutes les interprétations religieuses et à partir de laquelle s’est fondée l’infériorité structurelle des femmes à travers l’histoire de l’humanité. 

Or, il s’avère que nulle part dans le Coran il n’est question d’une création secondaire des femmes et c’est bien le contraire qui  est affirmée dans un verset central qui démontre sans conteste la création égalitaire des femmes et des hommes (Coran 4, verset 1). Toutes les images d’une Eve tentatrice, pécheresse et source de tous les malheurs de la terre, commune aux autres lectures religieuses (juives,  chrétiennes mais aussi islamiques), sont totalement absentes du texte coranique. De nombreuses études ont en fait prouvé que la majorité des recueils d’exégèse du Coran n’ont fait que traduire l’influence de l’interprétation biblique sur les textes d’exégèse médiévale islamique.

Le deuxième exemple est celui du concept de « l’autorité masculine » ou « Quiwama »  qui est un concept central dans la vision traditionaliste et patriarcale de l’islam. Ce concept, retrouvé dans le verset 34 de la sourate 4 (Les Femmes, aal-Nissaa),  a pendant longtemps été interprété comme étant la caution divine d’une autorité absolue de l’homme sur la femme. L’interprétation assez abusive de cette notion de Quiwamah, dans les compilations classiques, a légitimé une supériorité effective des hommes, qui, elle-même, a cautionné  l’obligation d’obéissance (tâa) de la femme à son époux.  C’est  cette Quiwamah et son corollaire de tâa, qui ont favorisé la floraison  de toute une littérature religieuse dépréciative envers les femmes et qui ont entravé la mise en œuvre juridique et sociale de l’esprit libérateur du message coranique concernant les femmes et leur statut au sein du couple et de la famille.

Une relecture du verset concerné a montré qu’il s’agit non pas d’un privilège accordé aux hommes mais plutôt d’une responsabilité et d’une contrainte qui incombe aux hommes dans la gestion matérielle de l’espace conjugal, dues au contexte socioéconomique de l’époque.

Le troisième exemple est celui du principe de l’époux comme « chef de la famille », toujours utilisé dans les recueils de jurisprudence islamique officielle et que l’on ne retrouve aussi nulle part dans le Coran.

Cette notion a été abandonnée en 2004, lors de la réforme du  nouveau code de la famille au Maroc et a été remplacée par le concept coranique de coresponsabilité des deux époux ou « Wilaya »[6]. Ce qui, de fait,  correspond exactement à l’idée égalitaire du mariage comme le veut l’éthique spirituelle de l’islam. Cette coresponsabilité  au sein du foyer conjugal a été marginalisée et substituée, durant des siècles,  par l’idée de la prééminence de l’époux, supposée être islamique, alors qu’elle n’était que le pur produit de l’interprétation des anciens juristes musulmans.  Il a fallu 14 siècles pour que l’on s’aperçoive que l’on peut tout à fait retrouver dans le Coran  des principes universels comme celui de l’égale responsabilité conjugale! Il est à rappeler que dans la majorité des autres pays islamiques la notion de l’époux chef  de famille est toujours de mise dans les codes du statut familial et qu’elle est bien entendu comprise comme un principe islamique inaliénable !

Je donnerais comme dernier exemple celui du divorce qui dans la jurisprudence islamique classique – encore de mise dans la majorité des pays islamiques - est  considéré comme un droit inaliénable et exclusif des hommes.

La relecture de ce concept au sein des textes scripturaires a  mis en évidence tout d’abord le fait que le Coran parle de « Talaq »[7] ce qui peut être traduit par divorce et non pas par  la notion de « répudiation » que l’on retrouve dans de nombreuses traductions ainsi que dans une certaine compréhension juridique du divorce en islam. A aucun moment dans le Coran, on ne retrouve l’équivalent en arabe de répudiation, il s’agit donc plutôt, toujours selon la vision coranique, de rupture du contrat de mariage.

En effet, selon une nouvelle approche herméneutique, on découvre que le divorce est un droit égalitaire que peut exercer aussi bien la femme que l’homme et ce selon trois modalités tels que proposé par le Coran ; à savoir:  le divorce par consentement mutuel, le divorce sur demande de l’époux et le divorce sollicitée par l’épouse.

 

Il est à rappeler que seules les législations tunisienne et marocaine comportent des avancées réelles concernant le divorce. La notion de divorce par consentement mutuel et le divorce judiciaire a été récemment introduite dans le nouveau code de la famille du Maroc alors que dans la majorité des autres législations islamiques, le divorce reste un droit inaliénable et exclusif du mari.

 

A coté de la déconstruction de ces concepts clés, cette relecture féministe réformiste a donc permis de réfuter les nombreuses affirmations, longtemps mises à tort sur le compte de l’islam, à savoir : les mariages forcés, l’excision, la violence conjugale, la répudiation, l’obéissance au mari, le statut de mineure à vie, la polygamie comme droit supposé de l’homme et la lapidation, inexistante dans le Coran.

 

Elle a permis aussi d’exiger, au nom des références islamiques, le droit des femmes à la liberté d’expression, à l’éducation, au travail, à l’égalité salariale, à l’indépendance matérielle. Cette relecture a aussi permis de rappeler qu’en islam, le voile est un choix spirituel personnel et non une obligation, qu’en aucun cas il ne doit être imposé, que le choix du partenaire est un droit inaliénable, que la contraception a toujours été autorisée et que l’avortement a toujours été considéré avec une grande flexibilité, et ce même dans la lecture traditionaliste des anciens juristes musulmans.

 

Conclusion

 

Il est important de souligner que les femmes impliquées dans cette dynamique sont donc des femmes qui revendiquent le droit à une nouvelle lecture de l’islam, motivées par leur  foi  et  leurs convictions et pleinement conscientes du fait que le message spirituel de l’islam est un message libérateur qui transcende toute hiérarchie basée sur le genre, la race ou la classe sociale.

Elles sont aussi convaincues que c’est à travers les valeurs socles du Coran, qui sont, la liberté, l’exigence de justice et la raison, qu’il faudrait relire le texte sacré et replacer la thématique des femmes et des hommes au cœur de cette exigence de la libération des êtres humains.    

Les femmes qui luttent au sein de ces différents courants du féminisme islamique, revendiquent des droits à partir du référentiel islamique, parce que tout simplement celui ci est incontournable au sein des sociétés majoritairement musulmanes mais aussi  parce qu’elles sont  convaincues de la pertinence du message libérateur qui le sous-tend et ce malgré les tentatives séculaires de son instrumentalisation politique.

En effet, cette instrumentalisation du religieux par les pouvoirs politiques a été pendant des siècles la norme en terres d’islam et répond toujours à la même volonté politique, à savoir celle de marginaliser une partie de la société au nom du sacré et de la soumission à l’ordre patriarcal.

L’actualité politique récente dans les pays arabes le confirme au lendemain des révolutions où la référence à la religion sert toujours à légitimer l’état de sujétion juridique dans lequel sont maintenues les femmes et ce tant de la part des anciens systèmes politiques dits laïques que de la part des idéologies religieuses ultraconservatrices ou islamistes, tous  récalcitrants, voire très résistants  à toute véritable émancipation des femmes. 

C’est dans cette perspective qu’en revendiquant leurs droits légitimes à une citoyenneté égalitaire, les femmes, lors de ces différents soulèvements arabes, n’ont fait que confirmer que les inégalités sociales entre les sexes relèvent d’un choix politique et non d’une volonté divine, comme on a toujours voulu nous le faire croire.

C’est dans ce cadre là qu’il nous est permis d’affirmer que les féminismes islamiques, du moins dans le contexte géopolitique du monde arabe, sont des mouvements  qui s’inscrivent indubitablement  dans une perspective d’exigence démocratique pluraliste. En effet, ce n’est qu’au sein d’un véritable espace démocratique  garantissant liberté d’expression et respect des droits humains, que la réforme de la pensée islamique - dont la thématique des femmes représente le « nœud gordien » - peut avoir des chances de réussir.

Mais on peut déjà constater que les féminismes islamiques ont au moins réussit une première manche,  et non des moindres,  en  libérant la parole de  femmes longtemps condamnées au silence au nom d’une interprétation discriminatoire de l’islam.

Et en reprenant aujourd’hui la parole, elles ne font que se réapproprier ce qu’on leur a  usurpé durant des siècles, à savoir, le droit à l’interprétation du sacré et donc le droit à se libérer et à  s’émanciper en son nom.

 

 

 

Bibliographie

 

Badran, Margot. 2009. « Feminism in islam » , Editions Oneworld,USA.

(voir à ce titre un de ses articles traduit de l’anglais : « Le féminisme islamique revisité » dans http://www.islamlaicite.org/article334.html)

 

Barlas, Asma.2002. « Believing Women in Islam » : Unreading Patriarcal Interpretations of the Qur’an, Austin :University of Texas Press.

 

Lamrabet, Asma .2012. « Femmes et hommes dans le Coran : quelle égalité ? » Editions al-Bouraq, France .

 

Mernissi, Fatima. 1989. « Le Harem politique », Editions Albin Michel, France.

 

Mouaqit, Mohammed . 2009. « L’idéal égalitaire féminin au Maroc » ; Editions l’Harmattan, France.

 

Stowasser, Barbara Freyer. 1996. « Women in the Qu’ran tradition and interprétation », Oxford University Press,  p 30 .

 

Wadud, Amina. 1999. « Qur'an and Woman: Re-Reading the Sacred Text from a Woman's Perspective » Édition Oxford University Press.

 

Collectif, « Existe-t-il un féminisme musulman ? ».2007.Editions l’Harmattan  France.

 

Collectif, L’autre parole, revue, Mars 2009, « Paroles de féministes musulmanes » Québec, Canada.

Collectif, « Le féminisme islamique aujourd'hui », Critique Internationale, n° 46, 2010, Presses de Sciences Po, 27 avril 2010.

Articles sur le web :

http://www.revuedeslivres.fr/les-feminismes-islamiques-par-najate-zouggari/: les féminismes islamiques par Najate Zougarri. La revue des livres, 16/11/2011.

http://www.slate.fr/story/54153/coran-femmes-islam-feministe: Féminisme islamique: le Coran au féminin, 11/05 /2012



[1] Kumari Jayawardena, « Féminisme and nationalism in the third world », Zed Book’s ,1986 . Voir aussi tout le travail effectué sur le féminisme post colonial par des auteures comme Chandra Mohanty qui critique l’hégémonie d’un certain féminisme occidental considéré à tort comme universel, dans « Under occidental eyes » : http://blog.lib.umn.edu/raim0007/RaeSpot/under%20wstrn%20eyes.pdf

[2] A l’instar de Malak Hanafi nassef, Zaynab Ghazali, Aicha Abderrahmane, Aicha Taymour , voir le descriptif de leurs différents travaux dans l’ouvrage collectif dirigé par Oumayma Abou Bakr : « anisswiya wa adirassate adinyia » ; 2ème partie, The Women and Memory forum, 2012, Egypte.

[3] Voir tout le travail réalisé, entre autres, par l’égyptienne Leila Ahmed (Women and gender, Yale University Press,1992), la Pakistanaise Asma Barlas (Believing Women in islam, Univesity of Texas Press 2002), la Libanaise  Aziza El Hibri (voir site : www.karamah.org) l’américaine Amina Wadud (Qur’an and Women : rereading the sacred text from woman’s perspective, Oxford University Press, 1999) , l’anglo – iranienne Ziba Mir Housseynni (Islam and gender, Princeton University Press, 1999).

[4]  Site officiel du congrès Féminisme islamique : http://feminismeislamic.org/2congres/conclusions/ 

[5] On citera pour exemple :  « Sisters en islam » : http://www.sistersinislam.org.my/, « Musawah » : http://www.musawah.org/, ou encore  « GIERFI » : http://www.gierfi.org/

[6] La  « wilaya » est retrouvée dans le verset 71,Coran 9, voir aussi nouveau code de la famille au Maroc dans : http://www.fmyv.es/ci/fr/famille/4.pdf

[7]  Talaq signifie en arabe : rompre un lien, en l’occurrence ici, les liens du mariage. 

 

À propos de l'auteur

ASMA LAMRABET

Native de Rabat (Maroc), Asma Lamrabet, exerce actuellement en tant que médecin biologiste à l’Hôpital Avicennes de Rabat. Elle a exercé durant plusieurs années (de 1995 à 2003) comme médecin bénévole dans des hôpitaux publics d'Espagne et d’Amérique latine, notamment à Santiago du Chili et à Mexico.

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